La chapelle Saint-Nicolas

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Elle se détache désormais du paysage après une restauration très réussie.
Un projet qui murissait depuis longtemps et qui devenait urgent car le gros œuvre connaissait des problèmes dus à son encaissement dans la butte et aux eaux de ruissellement.
Restaurée avec passion, dans le souci du moindre détail par les entreprises N. Peyrot et la Croix de Saint André, elle vient de reprendre sa place dans le hameau du Soubeyrand, dont elle fut épargnée du désastre en Août 44, un miracle pour nos anciens.
Cette chapelle a été édifiée au XVIIème siècle, (date figurant sur le bénitier), elle fut restaurée une première fois en 1737, la porte date du XIXème siècle. La chapelle est voutée d’arêtes. L’autel est en bois polychrome.
L’inauguration sera l’occasion de rassembler autour de Saint Nicolas toute la population du Soubeyrand.

Notre église

Histoire de notre église :
Lorsqu’on consulte les archives de l’abbaye d’Oulx, on apprend l’existence d’une église placée sous le vocable de Saint Pancrace en 1168 et qui servit d’église paroissiale à ce village. En 1542, l’église de Villard Saint Pancrace fut construite dans le style roman sous la direction de l’architecte Ristolani, dont le nom figure sur le pilier gauche du portail. A noter que les habitants de Villard Saint Pancrace participèrent à sa construction, notamment en allant tailler des pierres dans la carrière de Rocher Blanc avant de les redescendre en "ramasse" (sorte de grosses luges bien connues des charbonniers) jusqu’au chantier. Le modèle initial de notre église est sans doute la cathédrale d’Embrun et plusieurs éléments nous le rappellent : le réal, les travées de plan carré, le chevet de plan carré, le portail jumeau sur le goutterot sud, les arcatures lombardes. 

Le clocher en revanche est complètement atypique et il est fort probable qu’il n’est jamais été achevé soit pour des raisons financières, soit parce que déjà l’édifice présentait des problèmes de stabilité. Quoiqu’il en soit sa forme de guérite servait autrefois de poste de garde pour un guetteur qui surveillait la nuit d’éventuels début d’incendie. Dès l’abord, on remarque le très beau cadran et son inscription « toutes blessent… la dernière tue ». 

Trois portails : un sur le mur du fond, deux sur le mur latéral sud. Pour l’anecdote, le double portail est une des caractéristiques des plus sujettes à interprétation – on dit que ce fut un rituel lors des inhumations – Le cercueil était passé par une porte et après l’office ressortait par l’autre qui symbolisait l’entrée au paradis. C’est une interprétation fort sympathique, et de tout repos, mais qui n’a aucun fondement.
Au cours de la seconde guerre mondiale, à la libération en 1944, à la suite d’un bombardement, le feu prit à la pointe du clocher, dont la flèche fut brûlée entièrement, ainsi que la charpente et la couverture de l’église, les deux cloches de bronze fondirent. 

En 1962, les Beaux Arts font reconstruire le clocher en bois de mélèze tel qu’il était à l’origine, clocher et couverture sont recouverts en ardoise. 

En 1964, la municipalité fait placer deux cloches, l’une baptisée Cordier et l’autre Barberoux et une horloge.
De 1965 et 1971, les Beaux Arts exécutent les gros travaux : charpente, façades, planchers, malheureusement les dommages de guerre étant épuisés, on arrête les travaux.
Il restait donc à faire la remise en état de l’intérieur, ceci fut l’œuvre avec l’approbation des Beaux Arts, d’une équipe de paroissiens, curé en tête. A noter que l’autel principal, fabriqué par une entreprise du Villard est recouvert d’un drap brodé d’or.

A remarquer à l’intérieur :
  • Une seule nef
  • Les chapiteaux sculptés des piliers et les culots des voûtes ornés de masques aux angles de la nef
  • Le retable de style italien
  • Plusieurs tableaux portant la signature de peintres de chez nous : Clément, Laurent, Ollagnier…
  • Dans le chœur, le tableau représente l’Assomption de la Vierge, au bas Saint Sébastien et Saint Roch.
  • Deux petites chapelles latérales : une dédiée à la Vierge, l’autre à Saint Laurent. 
  • De chaque côté du chœur, deux petits autels : l’un dédié à Saint Joseph, l’autre à Saint Eloi. 
  • Sur la paroi de droite : un reste de peinture murale, un moine Saint Antoine et un Martyre Saint Laurent. 
  • A noter une plaque en cuivre qui mentionne : « Le 6 Décembre 1747 la prévôté d’Oulx a donné à cette communauté, en emphytéose perpétuelle, les dîmes de ce lieu, d’après la concession apostolique bulle en vigueur 9 Mai 1748 ». 

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Dès lors l’église de Villard saint Pancrace fut affranchit de la dîme, en compensation de l’entretien et du gardiennage du bâtiment. Au fond bien évidemment la cure baptismale taillée dans une seule pierre, ainsi que le bénitier.
Malheureusement ce monument historique d’une grande beauté présente des fissures inquiétantes, importantes et pas faciles à interpréter malgré toutes les études entreprises depuis 1995.
Toujours est-il qu’il a fallu supprimer les dispositions vicieuses de la charpente dans un premier temps. C’est pourquoi d’importants travaux ont commencé depuis le ……
Avec la construction d’un échafaudage monumental, venu tout droit d’Allemagne, et la pose d’un toit en tôles ondulées provisoires, permettant aux ouvriers de travailler à l’abri et à l’édifice de ne pas subir les caprices de la météo.
C’est vers la fin Juin 2003 que l’ensemble de cette première tranche des travaux sera terminée, l’église retrouvera toute sa grandeur et sa beauté.

La chapelle Saint Pancrace

Chapelle villard saint pancrace

La Chapelle de Saint Pancrace, blottie contre la montagne de Pied Sec, à l’orée du bois, est juchée sur une butte de laquelle on aperçoit le Briançonnais jusque dans ses profondeurs. Elle protége le Villard et les paroissiens, dont elle a servi d’église paroissiale jusqu’à 1542, date à laquelle fut construite l’église actuelle du village. Déjà une charte de l’abbaye d’Oulx, en 1148 la mentionne comme un lieu de pèlerinage très fréquenté. Encore aujourd’hui, se perpétue, la neuvaine dédiée à Saint Pancrace (12 au 20 Mai). Une nombreuse assemblée de fidèles, venue de tous les coins du secteur paroissial, participe avec ferveur à cette neuvaine, dont le point culminant est le Dimanche de Saint Pancrace, fête Paroissiale et patronale du village. C’est semble t-il la seule neuvaine encore pratiquée de nos jours dans le secteur paroissial. Raison de plus et suffisante pour faire vivre et maintenir une pratique religieuse qui a tout son sens encore aujourd’hui…

Chapelle Saint Pancrace 

La chapelle est décorée de fresques restaurées en 1975 par les Beaux-arts, relatant la vie de Saint Pancrace.
Pancrace, né vers l’an 289, de famille noble et riche, habitait la Phrygie (Turquie). Orphelin tout jeune, il fut confié à son oncle Denis, chez qui il grandit. Ils vinrent tous deux à Rome en voyage. Les chrétiens d’alors fuyaient la persécution et vivaient dans les catacombes. La Sainteté de leur chef, le Pape Saint Marcellin était si grande qu’elle parvint jusqu’à Denis et Pancrace. Lesquels eurent envie de le rencontrer et d’être instruits par lui. Ils se convertirent à la foi de Jésus. Denis, peu de jours après mourut, et Pancrace fut pris. On savait qu’il était de sang noble et riche. On l’amena chez l’empereur Dioclétien, lequel tâcha par de belles paroles de le ramener aux Dieux Romains. Pancrace lui répondit simplement qu’il aimait son Seigneur et Dieu des chrétiens et que rien ni personne ne le ferait renoncer à Jésus. L’empereur offensé par une telle insolence commanda de lui trancher la tête. Octavie, emporta son corps qui fut embaumé et mis dans un sépulcre le 12 Mai de l’an 304.
Dès lors son rayonnement fut grand. Une église à Rome porte son nom, et la porte, anciennement appelée Aurélie, se nomme depuis Saint Pancrace. Déjà Saint Grégoire Pape (540-600) parle de sa relique et Saint Grégore, Evêque de Tour (538-594) dit qu’elle fut apportée en France. Les miracles devinrent nombreux, notamment le miracle perpétuel : celui qui faisait un serment solennel en l’église de Saint Pancrace, s’il parjurait, était frappé de mort sur place.
Dans l’histoire du Diocèse d’Embrun, écrite par Albert en 1783, on lit : « A Villard Saint Pancrace, il y a une chapelle, sous le vocable de Saint Pancrace on y accourt de partout pour obtenir les grâces dont on a besoin. Les infirmes s’y font transporter et beaucoup ont été miraculeusement guéris. Aujourd’hui de nombreuses béquilles, accrochées aux murs, témoignent de ce passé et prouvent la vérité de ces écrits. Saint Augustin, alla prêcher le christianisme aux anglais, emporta les reliques de Saint Pancrace et l’église à Canturberry est dédiée à ce Saint.
Peut-être que ces quelques lignes, succinctes vous permettront de découvrir Pancrace, jeune martyre de l’église et vénéré, non seulement dans notre région, mais partout dans le monde et dont le rayonnement nous atteint toujours.
Texte écrit par Jean-Paul Fine.