Mines paysannes - Musée de la mine

Vidéo de découverte de la Mine de la Cabane

Fréquence Mistral :
Guide accompagnateur, Yvon Colomban répond aux questions de Laura Giraud durant la visite des galeries. Retrouvez l'interview en cliquant sur le lien.

Exposition permanente : « Ceux de la charbonnière »
Y sont rassemblés les objets usuels utilisés par les mineurs-paysans de la commune pour l’extraction, le transport et la consommation du charbon.

L’activité minière débute à Villard Saint Pancrace dans les premières années du XIX siècle.
L’exploitation est destinée au marché local. Le plus souvent, le charbon se présentait sous forme de poudre, la « molle ». On le brûlait alors dans un poêle en fonte « Grenoblois n°5 ». Pour cela, il fallait d’abord le pétrir avec de l’eau dans une gamatte à l’aide d’une pelle en bois, car le métal était attaqué par le mélange eau-charbon. C’était le « pétri » qu’il fallait tisonner et qui dégageait assez souvent des odeurs sulfureuses source d’intoxications. Si l’allumage en début de saison était laborieux, par contre, la suite ne posait pas de problème, car le poêle n’était jamais éteint. Le charbon était conditionné par l’usine à boulets de la Tour.
L’hiver, le charbon extrait servait à approvisionner les écoles, l’hôpital et divers particuliers. Le transport se faisait à dos de mulets ou avec des tombereaux.

anciennes mines de villard saint pancrace

Pendant la guerre de 39-45, les exploitations minières fonctionnaient à plein régime. Les ouvriers étaient employés comme mineurs de fond ou pour assurer le transport du combustible jusqu’à la gare. Il fallait alors charger (parfois seul) 20 tonnes de charbon dans les wagons SNCF, avec une pelle pour seul outil. C’était très pénible. 

Durant cette période, les mineurs de fond bénéficiaient de tickets de travailleurs de force. Pour leur éviter d’être envoyés en Allemagne dans le cadre du STO (Service du Travail Obligatoire), les jeunes étaient embauchés comme mineurs de fond… pour la forme. Un certificat de travail leur était alors délivré par le gérant.

La majorité des galeries étaient exploitées par des particuliers, souvent des mineurs paysans, regroupés dans la concession autour d’un gérant élu. L’extraction du charbon s’y faisait au pic, au fleuret et à l’explosif. Rares étaient les exploitations qui disposaient de matériels mécanisés. La plupart de ces exploitations ont cessé de fonctionner dans les années 60, mais à Villard Saint Pancrace, l’une d’entre elles était encore en activité en Décembre 1987.

Rappelons que des visites guidées, permettant de pénétrer dans une galerie sont organisées pendant les périodes de vacances scolaires ou sur demande pour des groupes constitués.